Juillet 1965 au village,
Le ciel est à nos pieds.
Les blançoires "bâteau"
S'envolent à l'est puis reviennent à l'ouest.
Tous les vingt tours les freins en bois arrêtent le ballet.
Les odeurs, de coco, de nougat de Montélimar,
De glace à la banane, de pomme d'amour, inondent la Fête
Les bruits des carabines à plomb claquent.
Le pin-pon des gagnants retentit.
Tout le village est à la fête
Les ouvriers de l'usine automobile,
Les agriculteurs, les commerçants,
L'instituteur, même le curé.
Les enfants, les hommes, les femmes s'amusent.
En ce mois de juillet 1665
La France est heureuse
L'époque insouciante distille ses simples plaisirs.
Marie-France la vendeuse de pain sourit,
Elle s'est mise sur son trente et un.
Jupe gonflée à dominante rouge,
Chemisier blanc d'été.
Le bal sous chapiteau, commence à jouer sa musique,
Fier, Jeannot l'agriculteur rejoint le groupe,
Il béquille sa Peugeot Sport 3 vitesses devant le bal.
Les couples se forment, les flons flons entrainent les danseurs.
Les perches des autos-tamponneuses,
Lèchent le grillage, des arcs électriques crépitent
Les plaques d'acier raisonnent du roulement des voitures.
La fête bat son plein.
22 Mars 2025
* Jean-Julien Danglon - Poête et artiste digital
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