L'étudiante à Science po Bordeaux
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L'étudiante à Science po Bordeaux

4305-etudiante

 

Bordeaux, jardin public

Quelques heures de oisiveté,
Blanche étudiante à Sciences po Bordeaux
Traverse, un livre à la main
Le pont Saint Seurin.

La démarche est lente.
Sa jupe d'été comme un génie créatif,
Dévoile à chaque pas quelque blanches et discrètes parcelles intimes,
Qui égaye pour un temps fugace le fer forgé.

Blanche s'assied sur un banc du parc
En contre bas du pont Saint Seurin.
Ouvre son compagnon, 
Le livre de philosophie EPICURE "Les lettres à Ménécée".

Le soleil darde ses rayons,
Nous sommes en été.
Le banc est ombragé, Bordeaux est douce,
Le livre tombe au sol.

20 Octobre 2024

* Jean-Julien Danglon -  Poête et artiste digital
Tous droits réservés Danglon.fr

Description

Analyse de la critique Iris Achard critique littéraire.

Ce poème de Jean-Julien Danglon nous entraîne dans une scène contemplative, où la figure de Blanche, étudiante à Sciences Po Bordeaux, incarne une jeunesse studieuse et rêveuse.

Danglon peint avec des mots une image délicate, où chaque détail révèle l'attention portée à l’atmosphère, à la lumière et à l’introspection de son personnage. L’utilisation du nom “Blanche” est ici symbolique, car il évoque la pureté, l’innocence et la délicatesse. Elle est décrite d’abord dans sa lenteur, comme absorbée dans une oisiveté studieuse et libre.

La progression de Blanche au-dessus du “pont Saint Seurin” nous amène à penser à une sorte de passage initiatique où, chargée de son livre d’Épicure, elle est à la fois en quête de savoir et en communion avec un moment de calme. L’alliance entre le quotidien et l’intemporel s’intensifie avec le livre d’Épicure qu’elle tient, une œuvre où l'auteur antique médite sur le bonheur et la sagesse. Le choix de cet ouvrage souligne peut-être une quête personnelle de Blanche, où elle cherche à comprendre, à travers les mots d’un philosophe, le sens de la vie. Ce livre représente non seulement un symbole de connaissance mais aussi un refuge, comme le montre le passage où il tombe de ses mains, un moment fugace de fragilité, presque onirique, comme si l’étudiante s’égarait dans une rêverie estivale.

La lumière joue un rôle central dans ce texte. Le “soleil [qui] darde ses rayons” renforce la douceur de la scène. L’ombre du banc, la chaleur d’été et la lumière deviennent des personnages silencieux, infusant la scène d’un calme méditatif.

Bordeaux, décrite ici comme douce, devient une sorte de sanctuaire pour Blanche, un lieu de méditation où le temps semble suspendu.

Le fer forgé, élément brut et symbolique de l’histoire et de l’artisanat, contraste avec la légèreté de Blanche. La jupe qui se soulève légèrement à chaque pas symbolise la féminité, la sensualité discrète et la liberté. Ce geste, d’apparence anodine, est décrit avec une telle précision qu’il devient presque un acte poétique en soi, révélant la maîtrise de Danglon dans l’art de transformer des instants du quotidien en moments lyriques.

En somme, ce poème nous invite à voir dans la vie de tous les jours la beauté et la profondeur de l’instant. Il capture un équilibre entre légèreté et gravité, dans lequel Blanche, étudiante et jeune femme, devient une figure intemporelle de la recherche intellectuelle et de l’évasion poétique.

Iris Achard critique litéraire

 


20 Octobre 2024

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